03 décembre 2005

Voyage a terre Delta de l'Orenoque






LE DELTA DE L'ORENOQUE

SEMAINE 44-45
Nous traversons la lagune pour nous installer dans une autre marinas car nous envisageons de partir faire un voyage à terre. Nous avons retenu une place au ponton chez PMO, qui est mieux gardé lorsqu’on y abandonne le bateau.
Le 4 novembre nous prenons le car pour Tucupita ville située dans le Delta de l’Orénoque. Le voyage dure 9 heures agrémentées d’arrêts qui permettent de se restaurer et de se dégourdir les jambes tout en gardant un œil sur sa place.
Personne ne nous attend au terminal. Nous réussissons à contacter l’agence qui organise notre expédition, la famille est sous le choc d’un deuil. Néanmoins, nous ne sommes pas abandonnés, on nous indique un hôtel tout à fait convenable le « Residencial » et avons le temps de faire un tour en ville avant la nuit.
Le lendemain, préparation du convoie. Nous partons avec un piroguier, un guide, un cuisinier (ils sont frères) un indien qui connaît chaque bras du fleuve, de la nourriture pour 4 jours, des hamacs avec moustiquaires et un fut d’essence.
Une jeep nous conduit à La Horqueta point d’embarquement sur le fleuve.
L’Orenoque est un fleuve aux eaux boueuses et au débit rapide de 2140 km. Quelques 2000 rivières viennent alimenter son cours et un seul pont le traverse à Ciudad Bolivar.
Le moteur enduro Yamaha de 75cv nous emmène à vive allure. La pirogue est en acier longue d’une dizaine de mètres c’est une pirogue de transport. Nous sommes assis sur des planches très inconfortables. Cette région du Delta est habitée par les indiens Warao. Les habitations en rondins de bois couvertes de feuilles de palmiers sont disséminées sur le bord du fleuve et sur pilotis. Les hommes pèchent et chassent les femmes s’occupent de leurs nombreux enfants dont beaucoup meurent avant trois ans.
Nous passerons 4 jours de village en village dormant dans les mènes cabanes. En revanche nos piroguiers avaient prévu une nourriture abondante et à chaque arrêt nous pouvions nourrir quelques autochtones ravis de l’aubaine.
En route nous prenions de temps en temps un passager qui reviendra avec une autre pirogue… Quand ??
Ici le temps ne compte plus et les gens semblent très passifs.. A cinq ans les enfants jouent dans leurs pirogues de bois, se déplacent et vont pécher et savent apparemment nager très tôt. Le fleuve est leur terrain de jeux.
Nous apprenons à faire du feu en frottant des morceaux de bois , nous allons cueillir des palmitos pour goûter le cœur de palmier, nous observons les singes, les aras et quantités de perroquets, de crocodiles. Les superbes papillons passent au ras de notre embarcation. Nous n’avons pas réussi à pécher malgré plusieurs tentatives et nous nous sommes baignés dans les eaux très noires de l’Orénoque malgré la présence des piranhas. Pour les douches nous étions trempés tous les après midi pendant au moins 2 heures et nous avions surtout besoins de sécher avant d’entrer dans le hamac.
Retour à Tucupita et nuit au même hôtel avec air conditionné. Nous sommes allés voir dans d’autres hôtels mais leur crasse nous a rebutée.