05 décembre 2005

LES ANDES et LA SIERRA NEVADA








SEMAINE 47-48
LES ANDES VENEZUELIENNES

Nous quittons Puerto la Cruz pour Mérida en bus..
Les bus « long trajets » ont des sièges couchettes confortables mais sont souvent glacials car l’air conditionné est mal ou pas réglé. J’ai prévu une couverture et comme nous allons dans les montagnes nous avons nos anoraks et nos chaussures de marches.
A quatre heures du matin nous sommes réveillés par une odeur de brûlé. Notre chauffeur se gare et nous sommes largué avec nos bagages sur le bord de la chaussée.
Apparemment nous devons nous débrouiller pour trouver un autre véhicule. Cela nous paraît incroyable, pourtant, nous n’attendrons pas un quart d’heure. Un autre bus s’arrête et prend en charge autant de passagers qu’il a de place disponibles. Vers 6 heures nous essayons de repérer où nous sommes. Ce bus va bien à Mérida mais par un autre chemin. Nous regardons la carte et décidons de descendre à Ejido juste avant Mérida. Nous avons repéré un petit village perdu dans la montagne et c’est là que nous irons.
Nous prenons un solide petit déjeuner à la boulangerie de Ejido et nous nous informons sur les possibilités d’aller à El Morro.
Deux « busseta » plus loin nous nous retrouvons à l’embranchement qui va au village, il reste une heure de route de montagne à faire. Nous sommes pris en stop par un agriculteur qui vient de livrer ses légumes et sautons sur le plateau de sa Toyota avec nos sacs à dos. En chemin d’autres personnes sont prises en charges et on fait connaissance en se cramponnant pour rester en place.
Dans chaque village du Venezuela, le centre d’intérêts est la plazza Bolivar avec son l’église. Il est facile à partir de là d’avoir des renseignements pour trouver un hébergement, ce que nous faisons sans peine, nous sommes les seuls touristes. Ce jour là il y a affluence sur la place. Nous apprenons que le président Chavez fait une distributions de vivres à toute la population. Les élections partielles ont lieu dans une semaine…
Les gens viennent de toutes les fermes des environs en bottes et chapeaux de paille et s’arriment sur le dos le chargement qui fait bien 10 kg. C’est un peu jour de fête.
El Morro est un joli village aux maisons basses et colorées d’ocre de bleu ou de vert. Tout est propre et calme Cela nous change de la pollution automobile des villes , de leur crasse et de leur bruit.
Notre « posada » surplombe la vallée, notre hôtesse nous propose à déjeuner l’éternel « pollo con arroz » et nous gâte d’un dessert au sucre roux et carré de fromage. Bof…
Quel plaisir de se balader sur les chemins autour du village. Les jeunes se poussent pour nous dire 3 mots et quand ils s’aperçoivent qu’on peut se comprendre deviennent très bavards. Nous dormons au calme et sous deux couvertures. Nous sommes à 2500 m d’altitude.
Le lendemain nous partons pour Mérida avec une autre Toyota, cette fois nous faisons le chemin dans l’habitacle tandis que le plateau est pris d’assaut par les gens du village.
Mérida est un grande ville, c’est de là que part le téléphérique le plus haut et le plus long du monde. C’est aussi une ville très bruyante avec des embouteillage monstres qui donne plutôt envie de fuir.
Tôt le matin, nous prenons le téléphérique pour rejoindre le chemin muletier qui mène à Los Nevados. Nous avions essayé d’y aller à partir de El Morro mais les pluies ont endommagées le chemin et les jeeps ne passent plus.
Nous mettons une heure pour atteindre le Pico Espejo à 4765 m en changeant 4 fois de cabine. Nous sommes surpris par le froid mais les sommets de 5000 m n’ont pratiquement pas de neige. Nous redescendons à Loma Redonda, la station qui se trouve à 4045 m et ou nous pouvons louer des mules ou marcher à pied jusqu’à Los Nevados. Nous choisissons de marcher mais nous prenons une mule pour y mettre nos sacs.
Les grimpettes et les descentes se succèdent dans ce paysage magnifique de montagnes semé de lacs et de cascades. Les fleurs poussent à profusion, le chemin dallé existe depuis des lustres et est entretenu par les muletiers. 4 heures plus tard , c’est moi qui suit sur la mule tandis qu’Elie a repris son sac et marche avec de plus en plus de difficulté. A l’arrivée ses ongles de doigts de pieds sont bleus
Nous trouvons sans problème une posada accueillante et nous nous reposons jusqu’à l’arrivée d’une troupe bruyante, ce sont des français en voyage organisé. Ils ont fait le chemin sur les mules et ne sont pas en meilleur état que nous. Los Nevados a sa plazza Bolivar et son église, c’est là que nous observons la vie du village et que nous aurons des informons pour continuer notre périple. Nous devons trouver une jeep pour redescendre à Mérida.

Nous dînons avec le groupe d’1 l’éternel poulet au riz, et nous sentons de leur part une certaine contestation au sujet de la nourriture.
A deux nous n’avons pas de difficultés pour trouver de moyen de transport. La jeep est vraiment déglinguée mais son moteur tourne rond. Nous mettons 5h1/2 pour arriver à Mérida par l’unique route de sable en très mauvais état. A plusieurs reprises nous devons descendre et aller à pied. La pente est assez effrayante. A mi chemin nous trouvons un « cafetin » ou l’on peut boire une délicieuse Tizana (boisson avec des morceaux de fruits) et manger un beignet au fromage.
Nous n’avons pas l’intention de rester à Mérida et nous nous faisons déposer à la gare routière ou nous prenons un bus 10 mn plus tard pour Mucuchies.
Nous nous ferons ainsi déposer de village en village, y restant quelques heures ou une journée selon l’envie. Mucuchies, Timotes, Jajo, Valera…. On nous déconseille de nous arrêter à Trujillo ou un étudiant a été tué la veille. A Valera nous devons prendre un taxi pour éviter le centre ville où la manifestation se durcit. Nous prenons un bus pour Bocono, en route nous nous faisons arrêter à San Miguel dont l’église avec ses peintures du XVI siècle vaut le détour.

Nous passons ainsi une semaine à parcourir cette région des Andes, étonnant jardin potager et fruitier du Venezuela ou l’air est vif et les habitants très avenants. Nous faisons le plein d’air pur avant de retrouver la pollution de Puerto la Cruz.


1 Comments:

At jeudi, août 24, 2006, Blogger Alberto Cárdenas Almeida said...

Gracias por visitar a Boconó (Ven) Saludos!

 

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