16 mars 2010

2010 FEVRIER GRENADE



















FEVRIER 2010


CARRIACOU - GRENADE

Cette Ile située à quelques heures de navigation au nord de Grenade a été à l’origine colonisée par des Français qui créèrent des plantations de canne à sucre et de coton. Sa population actuelle descend principalement d’anciens esclaves africains. A ces ressources terrestres s’ajoutent la pèche et le commerce maritime. Cette activité reste liée à la réputation de contrebandier dont bénéficient les habitants de l’île surtout pour le commerce d’alcool. Carriacou est une zone franche. Dés notre arrivée nous prenons contact avec Dominique navigateur bien connu depuis 28 ans à Tyrel Bay. Il a installé avec sa femme Geneviève son atelier flottant et travaille l’acier et l’aluminium en pro. Nous lui commandons des arceaux pour le futur bimini qui doit donner plus d’ombre à notre cockpit. Sur recommandations de Dominique, nous allons voir la voilerie tenu depuis peu par Andrew et Petra. Rien n’est trop beau pour Fidelio, nous commandons du tissu aux USA par FedEx. (c’est la seule solution pour toutes les îles Antillaises). Malgré les jours fériés pour cause de carnaval, notre tissu arrive en 8 jours. mais. La voilerie qui accepte tous les petits travaux qui se présentent traîne un peu sur notre commande. Andrew est amoureux et Petra ne veut plus de lui. En bonne allemande, elle est très méticuleuse et fait un travail excellent. Quant à Andy, il a les idées ailleurs et n’est pas en état de réfléchir. Petra coud et découd avec son éternel sourire pour rattraper les erreurs de Andy. Dominique termine rapidement la structure en tube d’acier et nous présente à Annick de Ploubaz en vacances chez lui. Autour d’un dîner de langoustes nous énumérons nos connaissances communes. Cette escale nous permet de découvrir l’île, Geneviève, la femme de Dominique est masseuse. Elle travaille dans un grand hôtel de Petit St Vincent ou chez elle. Sa table à masser est sur la terrasse fermée par une haie de Bougainvillées dans un superbe jardin de fruitiers. Les cabris et poulets du voisin convoitent cet Eden bien gardé. Ils n’ont de leur coté rien a manger car l’Ile n’a plus d’eau. Les citernes sont vides. On doit la faire venir de Grenade. Grâce à nos travaux nous découvrons l’île, et la gentillesse de ses habitants. Les taxicos (petits bus de 12 places) s’arrêtent pour nous inviter à monter (ce que nous faisons souvent). Ils font même des marches arrières sur le ponton des annexes quand ils en voient une arriver. La baie est grande et tout le monde patiente dans la bonne humeur. J’ai découvert un bon boulanger à l’Esterre (2 km) J’y pars tôt le matin lorsque la route est encore en partie à l’ombre. Nous visitons Hillsborough la capitale sans oublier de nous arrêter à la boucherie à l’ombre des bananiers où le cabri et le cochon sont tués et découpés devant nous. Le marché aux poissons regorgent de langoustes, de barracudas, de daurades et surtout de lambis qu’un jeune gars attendri avec un gourdin. Nous trouvons tous les fruits et légumes cultivés ici ou venant de Grenade. Il ne manque que l’eau qu’on doit aller chercher à Petite Martinique (60 km). Un business man a créer son affaire et a construit un magnifique ponton où l’on peut acheter l’eau et les carburants. Ici nous sommes au centre des Grenadines très touristiques et l’affaire est juteuse. Retour avec escale à Windward pour plonger dans les coraux avant de retrouver Tyrel Bay. Nous apprenons à jouer avec notre petit ordinateur qui arrive à se brancher sur la wifi. Skype ou MSN permettent de rester en contact avec les amis et la famille. Nous comprenons ce que « accro » veut dire. Déjà un mois de passé. Fidelio a fière allure avec son nouveau toit bleu. Quant à Elie, il a allégé son compte en banque sans regrets..













Nous partons pour Grenade. Le vent accéléré par les sommets de l’Ile souffle en rafales et fait un bruit d’enfer. Nous réduisons la voile et entrons dans la grande baie de Pricky tout près de l’aéroport, au sud de l’île, car nos visiteurs Cécile et Séb arrivent dans quelques jours. Grenada est aussi connue sous le nom d’ Ile aux épices et j’en avais gardé un souvenir d’Ile très verdoyante. Depuis la mer nous découvrons une île desséchée avec de nombreux arbres morts. Est ce du au cyclone Yvan ?. Nous rendons visite à l’un des rares voilier français « Namaste » qui voyage depuis 3 ans avec leurs deux enfants inscrits aux cours du CNED.







Nous avons vite fait de repérer la meilleure laverie (celle de l’unique marina), les meilleurs endroits pour s’approvisionner et de voir que nous ne resterons pas là chahutés que nous sommes par la houle qui rentre dans la baie.







Au bout de 2 jours sans dormir, nous levons l’ancre pour la capitale Saint Georges et nous prenons un ponton au Grenada Yacht Club. L’accostage est folklorique dans les hurlements d’un vent de travers de 50 km/h . Enfin nous sommes accroché à coté d’un couple français de Caen qui a eu très peur pour son bateau neuf en me voyant à la barre.