20 février 2009

AVES DE BARLAVENTO














































LES AVES DE BARLAVENTO 11°56’800N 67°25'728 W 4

Mardi à 9 heures nous entrons dans la passe. Le soleil n’est pas très haut mais il est facile de rester dans les eaux bleus sombres et éviter les pâtés de coraux ou les hauts fonds de sable aux couleurs claires. Nous longeons l’île sud et posons l’ancre dans la seconde baie. Nous sommes seuls au monde.
L’archipel des Aves est constitué de 2 îles (l’une au vent où nous sommes et l’autre sous le vent , pour plus tard). L’île au vent est un grand fer à cheval de massif corallien qui affleure la mer. La branche sud de ce fer à cheval est planté d’une ligne de hauts palétuviers derrière laquelle nous avons posé l’ancre. La mer est bleu turquoise dans ce lagon sans une ride. Petit déjeuner et sieste s’imposent.
Du bateau nous entendons les oiseaux se chamailler et leur quantité est impressionnante.
. Nous débarquons pour une longue découverte de l’île. C’est la période de nidification. Les fous posent leurs deux oeufs à même le sol, sur la cote au vent, tandis que les frégates tournoient au dessus des palétuviers. Dans les basses branches nichent les centaines de Boobies à pattes rouge palmées. Les uns gris les autres blancs. Sans compter les pélicans, hérons ou autres mouettes. Tout ce monde jacasse sans répit, curieux à notre approche mais pas farouches.
Pendant notre absence le voilier « RAGAINE II» s’est installé derrière nous. Ce sont des Lituaniens !!
Le père qui a construit le bateau, sa fille et son mari Basque Espagnol. Nous arrivons à communiquer en mélangeant l’anglais et l’espagnol. Ils sont partis pour 2 ans et ont traverser l’Atlantique en décembre. Après les Aves ils vont sur Bonaire puis Panama. Le confort du bateau est succinct. Ni réfrigérateur ni four ni placards … Ils viennent s’extasier sur notre intérieur douillet.

Nous prenons nos palmes pour une visite au récif. La vie grouille dans les coraux mais pour les repas il est plus facile de demander aux pécheurs de nous fournir en poissons. Justement ils reviennent avec d’énormes barracudas, des pagres ets. Nous choisissons un pagre vivaneau, ils nous remplissent un seau contre 2 canettes de bière fraîches, sans doute auraient ils préférer des cigarettes ??. Nous partageons nos poissons avec nos sympathiques voisins.

Au coucher du soleil, nous retournons vers les palétuviers écouter ce poulailler piaillant et jacassant d’ oiseaux prêts pour la nuit. Nous sommes mitraillés de fiente.. Nous allons nous frotter dans la sable d’un îlot qui émerge quelques heures à marée basse.
Nous passons ainsi trois jours entre les oiseaux et les poissons des innombrables pâtés de coraux. Nos voisins sont partis. Nous avons aperçu un autre voilier dans la première baie.