03 janvier 2006

LE NOUVEL AN




SEMAINE 51-52

La Martinique est une escale gastronomique. Là nous retrouvons le goût du vrai camembert, de la charcuterie si chère à Elie. Nous achetons du foie gras, du champagne et nous sommes parés pour passer les fêtes.
Nous reprenons la mer en direction du nord. Escale à Saint Pierre (Martinique), puis à Portsmouth (Dominique) avant d’arriver à Pointe à Pitre (Guadeloupe). où nous retrouvons Annick et Mélanie de vieilles connaissances et Léa. Annick vient d’emménager dans sa nouvelle maison en cours de finitions, face à la mer. Nous fêtons Noël devant la magnifique baie du Moule et profitons de la plage entre les rochers battus par la houle. Nous faisons une récolte de troques des Anilles, noirs et blancs (genre de bigorneaux) pour l’apéritif du soir.
Le 26 nous appareillons pour les Saintes avec Annick et les deux filles. Si Mélanie est un parfait marin, Léa se traîne lamentablement recroquevillée avec un mal de mer tenace.
Ce n’est qu’à l’abri de la superbe baie de Marigot que Léa retrouve la santé. Mélanie quant à elle est ravie de gonfler sa grosse bouée pour aller fumer loin du bateau.
Nous passons trois superbes jours de vacances entre plongées et ballades à terre. Elie harponne une belle sole qui s’avère pleine d’arêtes, les filles pèchent de gros lambis et des oursins morts pour faire de la déco.
Nous retrouvons Pointe à Pitre pour débarquer nos marins avant d’aller passer le reste de la semaine à Gosier à une heure de route.
Nous sommes de nouveau au ponton de la Marina le 31 et nous régalons des récits de traversée des nouveaux arrivés.
Nous retrouvons un Paimpolais et décidons de passer le réveillon ensemble sur le ponton avec nos voisins. C’est alors que passe une silhouette connue, Armand, 70 ans rencontré au Venezuela. Il voyage avec sa femme Romana et insiste pour que nous allions prendre un verre à leur bord. Armand nous raconte toujours des tas d’histoires et est assez passionnant. Nous apprécions moins Romana qui lui coupe sans cesse la parole et est un peu excitée. Nous voici donc à bord de « Balou ». Romana papillonne à la cuisine, et prépare un gigot, du foie gras etc… Nous nous sentons un peu coincés. A ce moment arrivent deux jeunes gars, l’un gardien sur un énorme Yacht à moteur et l’autre marin sur les voiliers qui veulent bien l’accueillir. Il est arrivé en Guadeloupe sur « Balou ».
Ils passent souhaiter la bonne année à nos ôtes avant d’aller en boite de nuit.
Romana qui se bat avec l’allumage de son four à pétrole saute sur l’occasion pour demander au jeune marin d’aller faire cuire son gigot à bord du luxueux yacht et pourquoi pas d’y dîner.
Ce n’est pas une proposition c’est un ordre. C’est ainsi que déménageant, d’un voilier un peu rouillé nous défilons en file indienne sur le ponton avec les plats et les vins jusqu’au luxueux « Nirvana ».
On dresse la table sur la terrasse arrière avec profusions de verre, d’assiettes et de couverts. Les jeunes trouvent notre présence un peu pesante d’autant qu’ils ne parlent qu’Anglais et que nous le baragouinons. A la dernière bouchée de bûche au chocolat, ils nous invitent à quitter les lieux.
Romana, après ce coup fumant file se coucher. Nous sommes heureux de retrouver la liberté et les copains.
Des feux d’artifices pètent de tous cotés. Nous chantons et discutons dans un joyeux brouhaha. C’est la pluie qui vers 2 heures du matin, dispersera les derniers fêtards.