16 avril 2009

PORLAMAR MARGUARITA VENEZUELA






































PORLAMAR MARGUARITA VENEZUELA 14

Nous retrouvons Porlamar avec plaisir. Le ponton de la Marina Juan a été restaurée par un mécène. Le patron nous reconnaît et nous embrasse chaleureusement. Les voiliers sont peu nombreux à cette époque mais un bon tiers sont Français et nous attendons demain nos amis de « Zango » venant de Puerto La Cruz .
Nous lions vite connaissance dans la navette gratuite qui nous emmène au grand supermarché SIGO. .
La vie « mondaine « reprend à la tombée de la nuit à bord des bateaux et les histoires vont bon train. Malheureusement, la houle entre dans la baie et la nuit il faut s’accrocher au matelas.
Les Américains ont complètement déserté le pays à cause de l’insécurité qui y règne et aussi de la politique menée par leur président.
Nous les français bénéficions d’un accueil chaleureux de la part de la population et nous n’hésitons pas à aller en ville traîner dans cette atmosphère bruyante et musicale souvent à la limite de la douleur pour les oreilles.
Arrêt dégustation devant le presseur d’orange. Elie a toujours une petite place pour goûter à la cuisine des rues ou celle des petits restaurants et. après la solitudes et l’aridité des îles, nous sommes pris d’une frénésie d’achat Le change est intéressant, nous faisons valser les Bolivares.
Nous ne perdons pas notre objectif premier qui est comme celui des autres voiliers qui font la même route que nous ; la recherche de gasoil. Dans ce pays producteur, les pompes nous sont interdites puisque nous ne pouvons obtenir les autorisations nécessaires.
Nous réussissons à acheter du gasoil grâce à la complicité de Juan au marché noir.
D’autres prennent un taxi avec leurs bidons et les font remplir par le chauffeur. Ici les 100 litres de gasoil coûtent moins d’1 €. Alors on fait collection de bidons.

Après Porlamar, le plus dur reste à faire puisqu’il nous faut rejoindre la Martinique 270 milles au près serré (et courant de plus d’1 nœud contre au moins jusqu’au sud de Grenade). Après Grenade, rien n’est gagné car l’alizé d’Est tourne au nord et cette fois il est vraiment face à nous.

Dimanche matin, 12 avril, nous quittons Margarita avec une très bonne météo. A 12h30 nous sommes par le travers de Isla La Sola, caillou perdu en mer et couvert d’oiseaux.
Nous péchons une dorade.. Nous apercevons les Iles Testigos puis Grenade très loin Lundi matin nous avons parcouru 110 miles. Lundi soir le vent se renforce et tourne au nord est. Nous avons la trinquette et la grand voile bordée mais nous devons les affaler durant la nuit. Le ronron du moteur nous abruti. Pourvu qu’il tienne le coup… Profitant d’une accalmie dans les trains de houle, Elie fait ses transferts de bidons de gasoil.
Mardi c’est la galère. Nous remettons les voiles, le courant a disparu mais la houle est comme folle avec des zones de calme et d’autres ou elle est croisée. Est ce parce qu’elle fait le tour des îles ? Nous sommes en train de remonter, St Vincent, et Ste Lucie mais en sommes assez loin ? Nous n’avançons qu’à 3 ou 4 Nœuds (un bon marcheur), c’est désespérant. . Le bateau escalade une vague puis retombe lourdement dans un tunnel d’eau qui le recouvre et vient s’écraser sur la capote. Nous sommes secoués et trempés…
Mardi soir après 3 jours et 2 nuits de navigation, nous entrons dans la baie du Marin avec le radar qui n’a plus de secret pour nous et mouillons dans 4 m d’eau devant Ste Anne.
Nous fêtons notre arrivée en ouvrant une bouteille de « Santa Elena » vino de Chile à 13,5°. Heureux d’être là et de pouvoir faire une longue nuit tranquille.
Mercredi nous contactons « Framic » à la VHF. Il est resté en Martinique. Nos amis ont eu la patience de nous appeler chaque matin à la BLU et, malgré la mauvaise audition,. quel plaisir d’entendre la voix tranquille de Jean Michel alors qu’on est secoué et qu’on pense chaque minute que le bateau va éclater en tombant si fort dans la vague. Fidelio a tenu le coup, mais ce n’est pas un bateau à moteur et la voile va mieux aussi à l’équipage.
Pour cette année, il nous reste à ranger et dessaler notre maison flottante. Elie a toujours quelques réparations à faire et cette année , il y a les WC qui se déversent dans le bateau à la gîte : intéressant non ?