Venezuela-Antilles
SEMAINE 49-50
La partie difficile de la remontée vers l’arc Antillais commence à Puerto La Cruz que nous quittons le 6 décembre.
Les Alizés ne sont pas encore bien établis et nous devons choisir le meilleur moment pour partir c’est à dire lorsqu’ils sont le moins fort. Nous faisons une première étape à Porlamar. La houle engendrée par le cyclone Epsilon arrive jusqu’au Venezuela et nous attendons une semaine que la mer se calme.
Chaque matin à 9h nous écoutons la radio BLU et avons des nouvelles des voiliers qui nous précèdent et des conditions météo rencontrées.
Nous quittons Marguarita par belle mer et nous décidons de filer directement sur la Martinique sans nous arrêter aux Testigos. Après avoir laissé les Testigos sur tribord, nous retrouvons une mer très croisée et un courant contre. Nous avançons avec difficulté. Les trois voiliers qui nous devançaient se sont arrêtés à Testigos pour se reposer. Ils reprennent la mer lorsque nous croisons au large et nous nous retrouvons ensemble. Nous décidons de faire route sur Grenade car la mer est démontée.
Ayant eu plus de chance nous arrivons avant la nuit à St Georges de grenade suivi de « Gulliver », Roumba », « birdie » et « Atalante » qui arrivent vers minuit.
Certains ont des rendez vous en Martinique, et c’est la course pour y arriver. Nous avons la chance de ne pas être trop pressés. Nous prenons à la traîne un colas jaune, poisson excellent.
De Grenade, en partant au lever du jour nous trouvons un mouillage à la tombée de la nuit à Union, puis Saint Vincent. Nous péchons un thazard de 1,20m qui fait des heureux au mouillage de Château Bel Air, nous en échangeons aussi avec les pécheurs contre des noix de cocos qui abondent sur le rivage.
Nous nous arrêtons à Ste Lucie pour le marché du samedi à Castries très colorés et bon marché comparé aux prix de la Martinique. Tous les bateaux de l’ARC pavoisent dans la marina de Rodney Bay et nous retrouvons « Wako » avec qui nous avons navigué l’an dernier. Cette magnifique baie de Ste Lucie a son revers de médaille. Chaque soir les hôtels nous envoient une musique fracassante et j’ai du mal a trouver un créneau pour leur faire goûter à l’accordéon.
Nous n’avons pas eu le plaisir de revoir « Velvet » nos amis Hollandais, qui ont eu de nombreux déboires avec leur bateau. Leur mat a traversé le pont et lorsqu’ils ont remis le bateau à l’eau après 3 mois de réparation à terre , ils ont reçu la foudre qui a grillé tous les appareils électriques. Ils sont donc encore à Trinidad.
Dimanche 18 décembre, une dernière traversée de 4 heures au près nous amène directement devant Sainte Anne à l’entrée de la baie du Marin en Martinique.
Demain, on ne rigole plus avec la réglementation : nous devons faire vérifier la survie, les fusées etc.…
Lundi au mouillage, nous retrouvons « Framic » nos voisins de Kerroch et « Xango » de St Malo, puis tous les autres…. On se rencontre à la laverie, ou au cyber et les courses ne sont jamais très rapides. Pour la survie, ce n’est que partie remise, il manque toujours quelque chose. On verra à Saint Martin !
Pour l’heure, nous sommes contents des bonnes nouvelles reçues de France grâce à l’ADSL.