25 février 2009

KLEIN CURACAO








KLEIN CURACAO * 7

L’île en forme de planche à voile émerge à peine, la houle s’y brise sur la cote Est. Nous la contournons par le sud pour entrée dans sa baie large baie à l’ouest.
Ce coté de l’Ile est bordée d’une plage de sable que domine un magnifique phare un peu en ruine mais qui fonctionne encore. Deux bateaux y amènent des touristes depuis la grande île de Curaçao pour la journée.
Quelques paillotes leur évitent de brûler sur place car aucun arbre ne pousse sur ce plateau de corail.
Nous débarquons avec palmes et tuba. Un chemin cimenté conduit d’un ancien débarcadère au phare mais la végétation est si rase que nous faisons facilement le tour de l’île. La cote au vent est parsemée d’épaves et nous y reconnaissons trois voiliers français, échoués depuis peu sans doute vu leur état : KRISNIC de Saint Malo, CHAO de Marseille et l’arrière d’un maracuja dont l’aluminium a été découpé pour récupération. La grosse épave du cargo sert d’amer mais risque de s’effondrer sous les coups de boutoir de la houle. Les autres épaves sont complètement déchiquetées.
Ce coté au vent reçoit tous les plastiques et bois du monde. Les arbres entiers sont rejetés là et on se dit qu’on aimerait pas en rencontrer en navigation.
Nous retournons à bord car nous avons vu que notre chaîne s’est enfilée sous une grosse ferraille. Nous allons nous mettre plus prêt de la plage.
Trois voiliers s’installent pour la nuit. « TY YANN » vient nous rendre visite. Les français sont de plus en plus rares ici. Il navigue seul et retourne travailler en France lorsque les finances sont en bernes. Yannick un ancien des Glénan manœuvre avec gants et chaussures. Chacun de ses gestes est précis. Un petit salut et le voilà parti contre le vent pour les îles Roques.

Nous passons deux jours à nager parmi les nombreux poissons qu’Elie tente de photographier. Les Coast Guards viennent à coté de nous avec leur énorme bateau noir. Ils repartent dans la nuit tous feus éteints. La proximité de la Colombie intensifie la surveillance des trafiquants de drogue.

20 février 2009

AVES DE SOTAVENTO







LES AVES DE SOTAVENTO 12°01'459 E - 67°40'757 W 5

Samedi 7 février, cap sur la seconde île des Aves située à 13 MN soit presque 26 km.

Nous quittons le récif en faisant route à l’ouest et sommes rapidement en eaux profondes. Elie à installé sa ligne qui tente un barracuda malheureusement insuffisamment accroché. Nous n’aurons pas de poisson aujourd’hui. La mer est assez calme et le vent parfait. Après une navigation de 4 heures nous entrons dans la passe des Sotavento. Nous repérons la maison des gardes cote. D’ailleurs ils nous appellent et se présentent à la VHF. Ils sont installés sur ce petit bout de terre pour surveiller cette réserve naturelle
L’eau est complètement trouble dans la passe et nous naviguons au sondeur. Nous lâchons l’ancre entre les îles Palmeras et Ramon. Ces deux îlots plats couverts de tas de Lambis émerge d’un mètre et ne nous abrite guère du vent. Sur l’une des îles, une vieille cabane de pécheurs paraît abandonnée à l’ombre de trois palmiers décharnés.
L’eau est toujours laiteuse et le bateau se met en travers de la houle, position bien inconfortable. Nous sommes coincés pour la nuit car partout autour de nous les vagues déferlent et il n’y a plus assez de lumière pour ressortir de ce piège. Je plonge sur l’ancre pour voir si elle est bien plantée. Dans ce sable corallien, je la replace pour qu’elle s’enfonce solidement. A ce moment un second voilier entre dans notre havre mouvementé. C’est un solitaire Américain qui ne se doute pas de la galère où il se met. Il manœuvre habilement pour se placer à coté de nous.
Nous ne dormirons pas, balancés de droite à gauche, inquiets pour la tenue de l’ancre.

A sept heures, dès que le jour est suffisant, notre voisin prend le large. Voyant qu’autour de nous aucun mouillage ne sera tranquille nous décidons de partir pour Bonaire.
Nous ne verrons pas plus des Aves de Sotavento.

AVES DE BARLAVENTO














































LES AVES DE BARLAVENTO 11°56’800N 67°25'728 W 4

Mardi à 9 heures nous entrons dans la passe. Le soleil n’est pas très haut mais il est facile de rester dans les eaux bleus sombres et éviter les pâtés de coraux ou les hauts fonds de sable aux couleurs claires. Nous longeons l’île sud et posons l’ancre dans la seconde baie. Nous sommes seuls au monde.
L’archipel des Aves est constitué de 2 îles (l’une au vent où nous sommes et l’autre sous le vent , pour plus tard). L’île au vent est un grand fer à cheval de massif corallien qui affleure la mer. La branche sud de ce fer à cheval est planté d’une ligne de hauts palétuviers derrière laquelle nous avons posé l’ancre. La mer est bleu turquoise dans ce lagon sans une ride. Petit déjeuner et sieste s’imposent.
Du bateau nous entendons les oiseaux se chamailler et leur quantité est impressionnante.
. Nous débarquons pour une longue découverte de l’île. C’est la période de nidification. Les fous posent leurs deux oeufs à même le sol, sur la cote au vent, tandis que les frégates tournoient au dessus des palétuviers. Dans les basses branches nichent les centaines de Boobies à pattes rouge palmées. Les uns gris les autres blancs. Sans compter les pélicans, hérons ou autres mouettes. Tout ce monde jacasse sans répit, curieux à notre approche mais pas farouches.
Pendant notre absence le voilier « RAGAINE II» s’est installé derrière nous. Ce sont des Lituaniens !!
Le père qui a construit le bateau, sa fille et son mari Basque Espagnol. Nous arrivons à communiquer en mélangeant l’anglais et l’espagnol. Ils sont partis pour 2 ans et ont traverser l’Atlantique en décembre. Après les Aves ils vont sur Bonaire puis Panama. Le confort du bateau est succinct. Ni réfrigérateur ni four ni placards … Ils viennent s’extasier sur notre intérieur douillet.

Nous prenons nos palmes pour une visite au récif. La vie grouille dans les coraux mais pour les repas il est plus facile de demander aux pécheurs de nous fournir en poissons. Justement ils reviennent avec d’énormes barracudas, des pagres ets. Nous choisissons un pagre vivaneau, ils nous remplissent un seau contre 2 canettes de bière fraîches, sans doute auraient ils préférer des cigarettes ??. Nous partageons nos poissons avec nos sympathiques voisins.

Au coucher du soleil, nous retournons vers les palétuviers écouter ce poulailler piaillant et jacassant d’ oiseaux prêts pour la nuit. Nous sommes mitraillés de fiente.. Nous allons nous frotter dans la sable d’un îlot qui émerge quelques heures à marée basse.
Nous passons ainsi trois jours entre les oiseaux et les poissons des innombrables pâtés de coraux. Nos voisins sont partis. Nous avons aperçu un autre voilier dans la première baie.


LA ROUTE DE SAINTE LUCIE AUX ILES ABC. 3

Entre Ste Lucie et Bonaire, nous avons plusieurs possibilités.
1- Si le vent est modéré :La route directe avec arrêt aux Iles Aves appartenant au Venezuela.
2- Si le mauvais temps se détériore, la descente par les Antilles du sud, Grenade et les îles Testigos , puis Marguarita, Tortuga (Venezuela). Cette option nous semblait un peu longue.
3- Si le vent est trop arrière, la descente vers Blanquilla (Venezuella), puis remontée sur les Aves .

Samedi 31 janvier, nous levons l’ancre à 7h30.

Il fait beau mais le vent reste fort et malgré la voilure réduite, nous ferons 121 miles le premier jour. Chacun reprend sa place sur le bateau. Le domaine d’Elie est sur le pont : pour hisser les voiles, les régler, et surveiller le cap. Moi je m’active entre l’intérieur et l’extérieur sans problème sur un sol souvent très mouvant. Je surveille la route sur le GPS, je remplie la cahier de bord, et fais le point toutes les heures, j’essaie de varier la cuisine, de faire la vaisselle et surtout ranger et caler le tout avant d’expérimenter la loi de Newton. J’attrape quand même quelques bleus dans cet univers mouvant. Quant à Elie, sensible au mal de mer, il évite carrément de descendre à l’intérieur, sauf pour y dormir.

Dimanche, le temps est au beau fixe, nous avançons voiles en ciseau, amure que nous nous risquons à garder la nuit. C’était un jour à mettre le spinnaker…. Cette fois nous faisons 161 Miles nautiques. Avec un peu de chance, je me dis que nous arriverons suffisamment tôt aux Iles Roques pour y faire un petit somme tranquille et repartir le lendemain. Car de là, il ne reste qu’une vingtaine de Miles pour les Aves, où nous devons impérativement arriver de jour. Un oiseau fatigué s’installe sur le GPS pour la nuit.
Lundi le temps est complètement couvert De gros nuages roulent sur l’horizon. Malgré les averses le vent reste constant mais nous ne voyons plus ce gros cargo qui passait dans notre cap. Nous mettons le radar en marche pour repérer sa route. Miracle, non seulement nous repérons l’intrus mais également les nuages de pluie qui filent vers l’est. Génial ce radar !.
Le capitaine décide de réduire notre vitesse. Adieu tangon et route au 244° pour l’ouest des Roques. A 19 heures nous sommes au travers du phare de Gran Roques. Nous continuons pour nous mettre à l’abri derrière les Iles et attendre le jour. Ce que nous ignorions c’est que la houle de 3 mètres au large est perturbée lorsqu’elle tourne autour de l’ île, mais cette option nous sort de la route des cargos nombreux dans cette zone. Dans ce chaudron de sorcière nous sommes ballottés toutes voiles affalées. Je surveille du coin de l’œil les éclats du petit phare de Cayo de agua à l’ouest des Roques.
A 3 heures du matin nous décidons de repartir avec un tout petit génois pour arriver de jour aux Aves.

SAINTE LUCIE


SAINTE LUCIE : Etape d’essai et d’avitaillement. 2

Vendredi, malgré une météo un peu morose, nous prenons la direction de Sainte Lucie.
L’île n’est qu’à une vingtaine de Miles (33 km) au sud de la Martinique. Nous partons peinard, voilure réduite. La mer est forte. Deux bateaux nous suivent mais font rapidement demi tour. Fidelio avance très vite. Nous sommes à moins d’une heure de la pointe nord de Ste Lucie lorsque le pilote se met en panne, le bateau n’en fait qu’à sa tète.
Le génois a éclaté !!!. Je prends la barre tandis qu’Elie file à l’avant essayer de l’enrouler sans agrandir le trou et garder solidaire le haut avec le bas. La manœuvre réussie, nous maintenons notre cap voile seule et ça marche toujours très fort, puisque nous mouillons dans Rodnay Bay après seulement trois heures d’une navigation musclée.

Nous avons trouvé une place loin des autres bateaux afin de terminer tranquillement la récupération du génois qu’il faut sortir de l’enrouleur. L’opération se passe bien. Après vérification, celui ci n’est que décousu… La réparation attendra donc Bonaire car nous avons un autre génois de route plus petit, plus solide et mieux adapté à ces alizés forts.

Samedi, nous partons faire un approvisionnement pour quinze jours. Le frais au marché de Castries et l’épicerie dans la grande surface de Rodnay Bay village à 800 m à pied de la marina. Les travaux de l’extension de la marina sont presque terminés, c’est une énorme marina à l’abri des cyclones avec toutes les commodités pour les marins. Les prix qui semblaient intéressants s’alignent de plus en plus sur ceux de la Martinique qui sont prohibitifs.

Nous pensions partir dès le dimanche mais la météo se détériore et nous restons sous les rafales de vent et de pluies subissant notre tempête en même temps les Landais.

Mais ici, il fait 29 degrés et notre usine électrique fonctionne très bien. Aucune coupure de courant et des watts à n’en plus savoir que faire puisqu’une batterie est hors service et deux autres ont déjà 5 ans et sont également à changer. Nous partons à pied à la recherche d’une nouvelle batterie moteur. Dans un garage un St Lucien nous propose de nous véhiculer car il va à Castries (la capitale). Nous allons de garage en garage pour enfin de compte ne trouver qu’une batterie un peu faible pour lancer le moteur. Enfin, elle est belle et on la garde.

La semaine se passe en ballades et préparations diverses. Les bulletins météo semblent montrer une légère amélioration pour samedi. Nous décidons de nous lancer. Il nous faut repasser par la douane car nos papiers sont à refaire.

BONAIRE















































































BONAIRE * 6

Bonaire n’est qu’à 32 Miles nautiques (60 km). Nous y arrivons vers 14 heures. Cette île des Antilles Hollandaises est une réserve et il est interdit d’y mouiller une ancre. Le seul endroit pour les bateaux se trouve devant la capitale Kralendijk où une quarantaine de bouée ont été installées par le Bonaire national Marine Park. Lorsqu’elle sont toutes occupées on peut aller s’installer au ponton du gasoil de la marina qui en a la gestion. Justement, lorsque nous arrivons, tous les corps morts sont occupés. En route donc pour le ponton du fuel. Nous y retrouvons « Island Time », notre voisin Américain des Aves. Il a une heure d’avance sur nous mais l’avantage de la langue. Il a déjà trouvé une voiture et se propose de nous emmener faire nos papiers d’entrée, douane, immigration etc… Nous nous laissons faire. Pour le retour il tient à prendre un taxi. Adieu la ballade à pied en bord de mer. Puis notre Captain Chase (c’est son prénom) nous donne rendez vous pour 19 h au restaurant « Patagonia » Restaurant situé devant la Marina et spécialisé dans la viande Argentine. Elie ne résiste pas à la tentation mais commence à trouver notre chaperon un peu accaparant. Chase vient à bord pour le « happy hour ». Nous lui faisons découvrir le Ty Punch, le pâté des Landes qu’il trouve bon, quant au roquefort, même avec des tartines de beurre il a beaucoup de mal à avaler.
Notre bateau est à quai et c’est un sacré avantage après une dégustation des vins du Chili. Nous restons deux jours au ponton de Harbour Village Marina dans une nuée de moustiques venus de la lagune voisine. Nous y retrouvons « Ragainé II » Andrius le papa parle anglais avec son fort accent Lithanien, et m’embrasse sur la bouche. Mercredi matin nous sautons sur la première bouée qui se libère.
Les bouées s’étalent en front de mer. Certaines places sont plus recherchées que d’autres. Devant les bars à musique, Le Karel’s Bar en particulier il est difficile de dormir avant 3 heures du matin.
Notre Captain Chase ne nous a pas abandonné. Il a loué une voiture et tient à nous en faire profiter. Alors que j’essaie de progresser en Anglais, Elie se fâche de ne rien comprendre.
Nous visitons à l’Américaine (Chase prend les photos sans descendre de voiture) le sud de l’Ile avec les salines et leurs maisons d’esclaves, les flamants roses aussi nombreux que les goélands chez nous,, les spots huppés de kite surf et planche à voile.
Arrêt au bar de la plage. Nous sommes loin de nos Antilles. Cela ressemble plutôt à Sainte Maxime. Les serveuses plus mignonnes les unes que les autres et parlent 3 ou 4 langues. Retour par le gros super marché et rendez vous pour dîner au « It Rains fishs ».
Décidément les restaurant ici ont aussi une autre allure que nos habituels restaurants Antillais. La cuisine est de qualité et servie avec le sourire. Nous pouvons sortir le soir, et surprise, il est inutile de cadenasser les annexes au ponton.
Nous essayons de prendre un peu de distance avec Chase qui ne nous lâche plus.
Jeudi nous quittons notre boule (mais y laissons notre annexe) et allons faire du tuba à Klein Bonaire. Des bouées jaunes ont été installées tout autour de cette petite île située devant Kralendijk à 1 Mn de la cote ouest de Bonaire. Nous pouvons y attacher le bateau et plonger.
En principe on ne doit pas rester plus de 2 heures mais la concurrence n’est pas rude. Nous n’avons vu pendant la semaine qu’un autre voilier faire comme nous. Les bateaux locaux sont plus nombreux (2 ou 3 pas plus). Quel plaisir de pouvoir plonger et pique niquer devant ces plages désertes. Nous retrouvons le soir notre boule devant la capitale. Les manœuvres de prise de coffre n’ont plus de secrets pour nous. Le problème est autre lorsqu’on plonge dans des endroits accessibles par la route sur la grande île. Nous prenons souvent notre bouées entourées des bulles des bouteilles des plongeurs arrivés en voiture.
Lundi « Cassiopée » un ovni vient s’installer à coté de nous. Gérard et Joëlle nous donnent quelques renseignements pour arriver à Curacao car je n’ai aucun document.
J’oublie de dire qu’ici la langue officielle est le Hollandais mais la majorité parle le papiamento mélange d’Espagnol, de Portugais de Hollandais, de Français et d’Africain.
Nous arrivons à nous faire comprendre avec nos 3 langues.

Nous avons décidé de partir mardi mais la météo nous joue de tours. Il pleut toute la nuit et le vent disparaît. Partons nous ? Il y a 40 Miles pour Curacao mais on peut s’arrêter à Klein Curacao qui n’est qu’à 20 Miles. Nous partons dans un crachin Breton. Vent arrière, on avance péniblement à 3 Nd. Nous passons au radar devant deux cargos qui semblent attendre…Puis en apercevons un troisième qui semble aussi immobile.
Nous sommes en vue de Klein Curacao avec sa grande épave au sud et son phare.

LES AVES DE BARLAVENTO
























































LES AVES DE BARLAVENTO 11°56’800N 67°25'728 W 4

Mardi à 9 heures nous entrons dans la passe. Le soleil n’est pas très haut mais il est facile de rester dans les eaux bleus sombres et éviter les pâtés de coraux ou les hauts fonds de sable aux couleurs claires. Nous longeons l’île sud et posons l’ancre dans la seconde baie. Nous sommes seuls au monde.
L’archipel des Aves est constitué de 2 îles (l’une au vent où nous sommes et l’autre sous le vent , pour plus tard). L’île au vent est un grand fer à cheval de massif corallien qui affleure la mer. La branche sud de ce fer à cheval est planté d’une ligne de hauts palétuviers derrière laquelle nous avons posé l’ancre. La mer est bleu turquoise dans ce lagon sans une ride. Petit déjeuner et sieste s’imposent.
Du bateau nous entendons les oiseaux se chamailler et leur quantité est impressionnante.
. Nous débarquons pour une longue découverte de l’île. C’est la période de nidification. Les fous posent leurs deux oeufs à même le sol, sur la cote au vent, tandis que les frégates tournoient au dessus des palétuviers. Dans les basses branches nichent les centaines de Boobies à pattes rouge palmées. Les uns gris les autres blancs. Sans compter les pélicans, hérons ou autres mouettes. Tout ce monde jacasse sans répit, curieux à notre approche mais pas farouches.
Pendant notre absence le voilier « RAGAINE II» s’est installé derrière nous. Ce sont des Lituaniens !!
Le père qui a construit le bateau, sa fille et son mari Basque Espagnol. Nous arrivons à communiquer en mélangeant l’anglais et l’espagnol. Ils sont partis pour 2 ans et ont traverser l’Atlantique en décembre. Après les Aves ils vont sur Bonaire puis Panama. Le confort du bateau est succinct. Ni réfrigérateur ni four ni placards … Ils viennent s’extasier sur notre intérieur douillet.

Nous prenons nos palmes pour une visite au récif. La vie grouille dans les coraux mais pour les repas il est plus facile de demander aux pécheurs de nous fournir en poissons. Justement ils reviennent avec d’énormes barracudas, des pagres ets. Nous choisissons un pagre vivaneau, ils nous remplissent un seau contre 2 canettes de bière fraîches, sans doute auraient ils préférer des cigarettes ??. Nous partageons nos poissons avec nos sympathiques voisins.

Au coucher du soleil, nous retournons vers les palétuviers écouter ce poulailler piaillant et jacassant d’ oiseaux prêts pour la nuit. Nous sommes mitraillés de fiente.. Nous allons nous frotter dans la sable d’un îlot qui émerge quelques heures à marée basse.
Nous passons ainsi trois jours entre les oiseaux et les poissons des innombrables pâtés de coraux. Nos voisins sont partis. Nous avons aperçu un autre voilier dans la première baie.

LA ROUTE DE STE LUCIE AUX ILES A B C


LA ROUTE DE SAINTE LUCIE AUX ILES ABC. 3

Entre Ste Lucie et Bonaire, nous avons plusieurs possibilités.
1- Si le vent est modéré :La route directe avec arrêt aux Iles Aves appartenant au Venezuela.
2- Si le mauvais temps se détériore, la descente par les Antilles du sud, Grenade et les îles Testigos , puis Marguarita, Tortuga (Venezuela). Cette option nous semblait un peu longue.
3- Si le vent est trop arrière, la descente vers Blanquilla (Venezuella), puis remontée sur les Aves .

Samedi 31 janvier, nous levons l’ancre à 7h30.

Il fait beau mais le vent reste fort et malgré la voilure réduite, nous ferons 121 miles le premier jour. Chacun reprend sa place sur le bateau. Le domaine d’Elie est sur le pont : pour hisser les voiles, les régler, et surveiller le cap. Moi je m’active entre l’intérieur et l’extérieur sans problème sur un sol souvent très mouvant. Je surveille la route sur le GPS, je remplie la cahier de bord, et fais le point toutes les heures, j’essaie de varier la cuisine, de faire la vaisselle et surtout ranger et caler le tout avant d’expérimenter la loi de Newton. J’attrape quand même quelques bleus dans cet univers mouvant. Quant à Elie, sensible au mal de mer, il évite carrément de descendre à l’intérieur, sauf pour y dormir.

Dimanche, le temps est au beau fixe, nous avançons voiles en ciseau, amure que nous nous risquons à garder la nuit. C’était un jour à mettre le spinnaker…. Cette fois nous faisons 161 Miles nautiques. Avec un peu de chance, je me dis que nous arriverons suffisamment tôt aux Iles Roques pour y faire un petit somme tranquille et repartir le lendemain. Car de là, il ne reste qu’une vingtaine de Miles pour les Aves, où nous devons impérativement arriver de jour. Un oiseau fatigué s’installe sur le GPS pour la nuit.
Lundi le temps est complètement couvert De gros nuages roulent sur l’horizon. Malgré les averses le vent reste constant mais nous ne voyons plus ce gros cargo qui passait dans notre cap. Nous mettons le radar en marche pour repérer sa route. Miracle, non seulement nous repérons l’intrus mais également les nuages de pluie qui filent vers l’est. Génial ce radar !.
Le capitaine décide de réduire notre vitesse. Adieu tangon et route au 244° pour l’ouest des Roques. A 19 heures nous sommes au travers du phare de Gran Roques. Nous continuons pour nous mettre à l’abri derrière les Iles et attendre le jour. Ce que nous ignorions c’est que la houle de 3 mètres au large est perturbée lorsqu’elle tourne autour de l’ île, mais cette option nous sort de la route des cargos nombreux dans cette zone. Dans ce chaudron de sorcière nous sommes ballottés toutes voiles affalées. Je surveille du coin de l’œil les éclats du petit phare de Cayo de agua à l’ouest des Roques.
A 3 heures du matin nous décidons de repartir avec un tout petit génois pour arriver de jour aux Aves.

SAINTE LUCIE


SAINTE LUCIE : Etape d’essai et d’avitaillement. 2

Vendredi, malgré une météo un peu morose, nous prenons la direction de Sainte Lucie.
L’île n’est qu’à une vingtaine de Miles (33 km) au sud de la Martinique. Nous partons peinard, voilure réduite. La mer est forte. Deux bateaux nous suivent mais font rapidement demi tour. Fidelio avance très vite. Nous sommes à moins d’une heure de la pointe nord de Ste Lucie lorsque le pilote se met en panne, le bateau n’en fait qu’à sa tète.
Le génois a éclaté !!!. Je prends la barre tandis qu’Elie file à l’avant essayer de l’enrouler sans agrandir le trou et garder solidaire le haut avec le bas. La manœuvre réussie, nous maintenons notre cap voile seule et ça marche toujours très fort, puisque nous mouillons dans Rodnay Bay après seulement trois heures d’une navigation musclée.

Nous avons trouvé une place loin des autres bateaux afin de terminer tranquillement la récupération du génois qu’il faut sortir de l’enrouleur. L’opération se passe bien. Après vérification, celui ci n’est que décousu… La réparation attendra donc Bonaire car nous avons un autre génois de route plus petit, plus solide et mieux adapté à ces alizés forts.

Samedi, nous partons faire un approvisionnement pour quinze jours. Le frais au marché de Castries et l’épicerie dans la grande surface de Rodnay Bay village à 800 m à pied de la marina. Les travaux de l’extension de la marina sont presque terminés, c’est une énorme marina à l’abri des cyclones avec toutes les commodités pour les marins. Les prix qui semblaient intéressants s’alignent de plus en plus sur ceux de la Martinique qui sont prohibitifs.

Nous pensions partir dès le dimanche mais la météo se détériore et nous restons sous les rafales de vent et de pluies subissant notre tempête en même temps les Landais.

Mais ici, il fait 29 degrés et notre usine électrique fonctionne très bien. Aucune coupure de courant et des watts à n’en plus savoir que faire puisqu’une batterie est hors service et deux autres ont déjà 5 ans et sont également à changer. Nous partons à pied à la recherche d’une nouvelle batterie moteur. Dans un garage un St Lucien nous propose de nous véhiculer car il va à Castries (la capitale). Nous allons de garage en garage pour enfin de compte ne trouver qu’une batterie un peu faible pour lancer le moteur. Enfin, elle est belle et on la garde.

La semaine se passe en ballades et préparations diverses. Les bulletins météo semblent montrer une légère amélioration pour samedi. Nous décidons de nous lancer. Il nous faut repasser par la douane car nos papiers sont à refaire.

ANNEE 2009 LES ILES A B C







ANNEE 2009

MARTINIQUE 14° 28’ 045 N / 60°52’ 456W 1

Le 21 janvier 2009
Nous sommes depuis quelques jours à l’eau avec un pont repeins, un antidérapant gris très chic et un enrouleur refait à neuf.
Elie achève les dernières mises au point et réglages de l’électronique. Les deux panneaux solaires et l’éolienne sont alignés sur le portique arrière tandis que le radar est parti dans le mat, et le GPS a trouvé sa place à coté de l’ antenne radio.
Au fil des ans ce bateau s’adapte à son propriétaire.

Ancré dans la grande baie de Sainte Anne, nous venons d’avoir un cours magistral d’utilisation du radar par le skipper d’ALIZE, et si tout nous paraît plus clair quant à sa lecture nous ne nous sentons pas encore prêts à mouiller de nuit dans un endroits bondé de bateaux comme le fait Jean Yves.

Cette année nous décidons de voir un autre coin des Antilles. Nous irons aux Antilles Néerlandaises plus connues sous le nom d’îles ABC pour Aruba, Bonaire et Curaçao.